Mât
Genre : mEn anglais : mast
Les mâts sont de longues pièces de bois placées tout au long du navire et servant à supporter les vergues, elles mêmes recevant les voiles. Ils transmettent l’action du vent au navire pour le faire avancer.
Les seul mâts inférieurs du grand-mât, du mât de misaine et du mât de beaupré sont des mâts d’assemblage. Ils sont constitués de plusieurs planches de bois de sapin ou de pin qui sont plaquées entres elles. Les angles sont coupés progressivement afin de former un cylindre. Il est ensuite cerclé de fer afin de maintenir cet assemblage uni. L’essence de bois utilisé est le sapin, il donne ainsi les propriété de souplesse dont la mât a besoin pour ne pas avoir trop de résistance à la force du vent.
Tous les autres mâts sont ordinairement d’un brin ou tiré d’un seul arbre.
Chaque mât comporte plusieurs niveau. La nécessité de porter au plus haut les voiles nécessite un assemblage de plusieurs pièces ayant chacune leur nom propre.
Le mât de misaine est composé de :
- mât de misaine (bas mât)
- petit mât de hune
- petit mât de perroquet
- petit mât de cacatois
Le grand mât est composé de :
- grand mât (bas mât)
- grand mât de hune
- grand mât de perroquet
- grand mât de cacatois
Le mât d’artimon est composé de :
- mât d’artimon (bas mât)
- mât de perroquet de fougue
- mât de perruche
- mât de cacatois de perruche
Ceux-ci sont ensuite placé à différents niveaux tout au long du navire. Sur un trois mâts du type 74 canons de la fin du 18ème, on en dénombre ainsi 4, le beaupré qui se place obliquement sur l’avant, ensuite la misaine à peu près au premier tiers du navire sur l’avant puis le grand mât à peu près au centre et enfin l’artimon qui est lui placé à peu près au deux tiers sur l’arrière. Le beaupré ne compte jamais dans le nombre des mâts d’un navire.
En fonction des besoins du navire ils peuvent avoir une certaine inclinaison afin de favoriser la marche du navire en fonction de son élévation. Ce cas est très souvent appliqué à la misaine.
L’extrémité inférieure des bas mâts se termine par un tenon dit du « pied du mat » qui est reçu par un massif placé, pour cet objet à l’emplanture, l’extrémité supérieur à aussi un tenon dit simplement « tenon » sur lequel on place le chouquet
Afin de les maintenir verticalement, ils sont retenus dans leurs mouvement par les haubans pour les inclinaisons latérales et par les étais pour celles d’avant en arrière.
Les mâts dits de rechange ou de fortune sont destinés à remplacer les mâts du bords lorsqu’ils sont cassés, emportés ou hors de service.
Le matage est l’action de placer les bas mâts dans le navire, à l’aide d’une machine à mater ou de bigues que l’on élève et consolide sur le pont pour cet objet. L’opération de mettre en place les mâts supérieur s’appelle le guindage.
Autrefois les mâts étaient nommés arbres.
Bibliographie
- Dictionnaire de Marine chez Barrois l'aîné, 1792
- Dictionnaire de Marine chez Bachelier, 1831
- Dictionnaire de marine à voile et à vapeur chez A. Bertrand, 1847