Sabord
Genre : mEn anglais : port
Ouverture quadrangulaire dont le bas ou leur appui se nomme le seuillet. Pratiqué dans la muraille des batteries et des gaillards des bâtiments de guerre pour donner passage à la volée des bouches à feu qu’elle doit recevoir.
Ils servent aussi à donner du jour et de l’air aux batteries. Ceux percés à l’avant sont les sabords de chasse et ceux placés à l’arrière sont les sabords de retraite ou d’arcasse, ainsi ils reçoivent les canons servant à tirer à l’avant ou à l’arrière.
L’écartement entre les sabords d’une batterie est constant sur tout son long et ceux de la batterie au dessous ou même au dessus sont décalés afin de moins altérer la solidité des couples.
Ils se ferment avec des mantelets pour la batterie basse et les batteries des frégates et les autres, avec des faux mantelet.
En général un sabord est aussi toute ouverture, même accidentelle pratiquée dans les murailles d’un bâtiment, soit à coup de canon, soit contre des roches ou autre.
Si même on fait une ouverture dans la carène pour faire rentrer l’eau de la mer et le couler, afin qu’il ne tombe pas au pouvoir de l’ennemi ou pour se débarrasser d’une prise qu’on ne peut pas conserver, on fait un sabord dans la carène de ce navire ou on le saborde et cette opération s’appelle le sabordement.
Bibliographie
- Dictionnaire de Marine chez Barrois l'aîné, 1792
- Dictionnaire de Marine chez Bachelier, 1831
- Dictionnaire de marine à voile et à vapeur chez A. Bertrand, 1847