Bordage
Genre : mEn anglais : plank
Planche épaisse employée pour recouvrir, en les croisant et les fortifiant, la membrure, les baux et les barrots.
Ils composent ainsi à un bâtiment une enveloppe solide qui sert en même temps, et de liaison à toutes ses parties, et de défense contre la pression de la mer environnante ou contre le choc des lames et d’obstacle à l’introduction de l’eau dans son intérieur mais aussi ils se doivent d’être assez fort contre les boulets énemis.
Celles qui sont appliquées sur la carène s’appellent bordages de carène quand c’est à l’extérieur et vaigres quand c’est à l’intérieur, celles qui sont appliquées sur les baux et barrots s’appellent bordages de pont. Plusieurs ont d’ailleurs des noms particuliers comme « hiloires, préceintes, carreaux, ribords, serres, lisses, platbord, bordages de tour, de remplissage, d’entresabords, de fleur, de fond, de point, de diminution etc.
Une planche ne porte le nom de bordage qu’autant qu’elle a au moins 54mm (2pouces) d’épaisseur si elle est en sapin ou autre bois mou et 27mm (1pouce) si elle est en chêne, hêtre ou autres bois durs.
Généralement, les bordages des ponts sont en chêne et en sapin, les vaigres, les serres, les préceintes sont en chêne, les hauts sont bordés en sapin, les fonds le sont en hêtre.
Lorsque l’on est occupé du bordage d’un bâtiment ou que l’on travaille à son bordage cela signifie que l’on est en train de poser les bordages dans leur place. Parfois on dit à ce moment « coudre » un bordage lorsqu’on le cloue sur les membres.
Bibliographie
- Dictionnaire de Marine chez Barrois l'aîné, 1792
- Dictionnaire de Marine chez Bachelier, 1831
- Dictionnaire de marine à voile et à vapeur chez A. Bertrand, 1847